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Impression responsable : quelles mesures et bonnes pratiques ?


La plupart des collaborateurs dans les entreprises se disent sensibilisés à la protection de l’environnement. Pourtant, beaucoup de pratiques, au quotidien, restent peu conformes à une responsabilité environnementale. Or des dispositifs existent pour éviter de gaspiller du papier, du toner, de l’énergie…

Selon l’agence nationale ADEME (*), nous consommons en moyenne, en entreprise, 75kg de papier (soit l’équivalent de 30 ramettes) par personne et par an en France. La consommation annuelle de feuilles imprimées par collaborateur est très variable selon les entreprises : elle va de 2.500 à… 62.000 pages selon si le personnel est, ou non, sensibilisé aux bonnes pratiques.
Or le papier présente un bilan carbone très impactant, car le besoin en énergie pour la fabrication du papier et de carton est nettement supérieur à celui des processus d’impression.
Malgré l’amélioration des techniques, l’impact sur les ressources naturelles reste très lourd : sur l’ensemble de la planète, un arbre sur 5 est abattu pour fabriquer du papier. Et 17 % du bois utilisé provient de forêts vierges. La France importe pour 60% de ses besoins en papier et pâtes. La surconsommation de ramettes de papier se traduit donc par une aggravation de la déforestation. En outre, dans le processus d’impression, le papier représente le plus important volume de déchets valorisable.

Les bonnes pratiques à appliquer

Certaines bonnes pratiques peuvent être rapidement mises en place pour réduire l’impact environnemental de l’impression et mettre l’entreprise en conformité avec ses engagements RSE (responsabilité sociale de l’entreprise) :

• Choisir un papier recyclé et à faible grammage : les agences de l’environnement recommandent un papier certifié FSC ou PEFC (non blanchi au chlore), au grammage allégé (60 à 80 g/m2 au lieu de 90g).

Une tonne de vieux papier permet de fabriquer 900 kg de papier recyclé. Ainsi, il faut trois fois moins d’énergie, vingt fois moins d’arbres et cent fois moins d’eau pour fabriquer la même quantité de papier recyclé que de papier non recyclé. Chaque feuille de papier recyclé permet d’économiser 1 litre d’eau, 2,5Wh d’électricité et 15 g de bois. Le papier recyclé n’encrasse plus les têtes d’impression, comme c’était le cas auparavant.

• N’imprimer que ce qui est nécessaire et utile : les e-mails, en principe, ne s’impriment pas, sauf à sélectionner l’essentiel pour des correspondances administratives.
Il en va de même pour les pages web. Il est possible de ne sélectionner que les textes utiles. Pour les plans d’accès, la bonne pratique éco-responsable consiste à transférer le document électronique vers son smartphone ou d’activer ce dernier en mémorisant la ou les pages de recherche utiles, sans les imprimer.

La plupart du temps, une copie en format PDF sera plus facile et plus rapide à archiver sur son ordinateur plutôt qu’un document papier. Il est d’ailleurs possible « d’imprimer » directement en mode PDF (en rajoutant un module PDF, comme PDF Creator dans la liste d’imprimantes), y compris depuis son navigateur Internet.

• Imprimer en recto/verso : mathématiquement, c’est 50% d’économie de papier ! Les imprimantes de nouvelle génération permettent de configurer l’impression recto/verso par défaut. Et ce peut être un service proposé et paramétré par le prestataire.

• Optimiser le format et le nombre de pages : on peut également utiliser le mode multi pages en imprimant plusieurs pages sur une face, en « taille réduite ». Là encore, cela peut être pré-paramétré.

Le choix de la police de caractères et de la largeur des marges peut faire également économiser beaucoup de pages s’il s’agit d’un dossier volumineux. La fonction « aperçu avant impression » permet de le vérifier très vite.

• Imprimer en noir & blanc : la couleur est souvent superflue. Or le paramétrage, par défaut,des impressions en noir & blanc est possible, ainsi que la fonction « mode brouillon ».

Le cercle vertueux d’une organisation éco-responsable (Source : Toshiba)

• Gérer l’impression dans un cycle complet : un comportement éco-responsable incite à prendre en considération toute la chaîne d’impression, depuis l’achat de papier jusqu’à son recyclage final. Si l’entreprise génère de gros volumes, on fera appel à un prestataire. On veillera à utiliser un système de destruction ou d’effacement des documents confidentiels, avant recyclage du papier.

Des bacs spécifiques de récupération du papier sont placés à divers endroits dans l’entreprise. Le suivi du cycle de vie inclut également la prise en compte des cartouches d’encre et de toner. Depuis 2006, l’Union européenne exige que les cartouches d’encre soient rechargeables ou que les constructeurs financent le recyclage. Les cartouches Jet d’encre peuvent être rechargées de 5 à 10 fois. En outre, les cartouches de toner et cartouches d’encre usagées, parce qu’elles contiennent des produits toxiques peu ou pas recyclables, doivent être déposées en des lieux de collecte spécifiques ou aux points de vente (réglementation DEEE).
Là encore, des services managés peuvent prendre toutes ces tâches en charge.

• Débrancher les équipements : même en mode « veille », ils consomment de l’énergie. Or des fabricants proposent des dispositifs permettant d’économiser l’énergie sur le parc bureautique et IT.

Responsabilisation et formation

Face à toutes ces mesures et bonne pratiques, il est bienvenu de penser à des formations. Au-delà de la sensibilisation des utilisateurs, certains constructeurs proposent des offres de services managés (cf. Eco-MDS) incluant audit, conseil et accompagnement au changement. Le paramétrage de l’ensemble du parc d’équipements fait souvent partie de la prestation de services.

Enfin, dans le cadre de leur engagement en faveur de l’environnement, certains constructeurs ( tel que Toshiba par exemple) font appel à des spécialistes pour mettre en place des programmes de compensation carbone sur les systèmes multifonctions : depuis leur conception, fabrication, livraison, maintenance, recyclage et en incluant même un certain volume de pages imprimées. Et ces actions permettent notamment de soutenir des projets dans le monde entier pour prévenir les atteintes à l’environnement.

En résumé, la mise en application de mesures éco-responsables ne se réalise pas d’un coup de baguette magique. Même avec la meilleure volonté des utilisateurs, il faut mettre en œuvre tout un ensemble de règles à appliquer. La contribution d’un partenaire extérieur peut aider à débloquer certaines résistances. Une information régulière auprès des utilisateurs, rendant compte des résultats obtenus, est un vrai atout.

Image de Laurence Nentas

Laurence Nentas

DIRECTRICE MARKETING GROUPE TOSHIBA TFIS
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